Abécédaire

A

Alacran

« Le scorpion », un des totems d’origine africaine, porté en oriflammes, bannières et gonfanons en tête des comparsa de La Havane. On le retrouve dans une mélodie jouée par les soufflants : « Oye muchacho no te asustes cuando veas, Oye muchacho no te asustes cuando veas, Al alacran tumbando cana, Al alacran tumbando cana, Costumbres de mi pais mi Hermano, Costumbres de mi pais Cubano »

Atiempo

Premier coup de la clave joué sur le premier temps. Jusque là, rien à dire...

B

Basse

Marco à la manœuvre

  • Faites de la musique » à Montaigu – 21 juin 2014
  • Le Pallet à la Galissonnière 19 octobre 2013
  • Sait-Florent-le-Viel 3 août 2013
Bocu (j’en veux)

Nom des tambours utilisés dans le carnaval de Santiago de Cuba, la plus grande ville de la province d’Oriente.

Bombo

C’est le second coup de la clave, toujours accompagné d’une frappe ouverte sur le bombo et d’un vigoureux coup de rein des danseurs et des danseuses.

  • Le Bignon 18 avril 2014
  • Le Pallet 29 mars 2014
  • Le Pallet 29 mars 2014
  • Le Pallet 29 mars 2014

C

Caisse (pas très) claire

Elle est à la comparsa ce que les maracas sont au cha-cha-cha, le grain, la texture, le liant indispensable au feelin’ de la conga. A vos baguettes !!

Carnaval

« La fin du carnaval coïncida avec la dernière nuit de notre séjour cubain. Nous nous frayâmes un passage à travers la populace agglutinée de part et d’autre du Prado (…) une sonorité africaine vint alors nous frapper les oreilles : le fracas et le grondement des tam-tams, les saccades sternutatoires des cha-chas et le grattement des plectres sur des gourdes rainurées ; et, une fois encore, dans le sillage d’une forêt de lampions, escortée par les flammes des torches, une interminable horde de Noirs ordonnée descendait l’artère d’un pas dansant. Ils se balançaient d’un pas d’avance et de recul au rythme de l’authentique danse nègre de Cuba : la conga. Ils arrivaient par centaines mais chaque danseur évoluait seul : trois pas glissants à gauche, suivis d’un arrêt brutal marqué par une espèce de hoquet chorégraphique sur une demi-mesure, puis trois pas à droite (crash!) et de nouveau trois pas à gauche tandis que tous les instruments barbares marquaient le rythme » extrait de l’ouvrage d’un bon observateur du monde caribéen Patrick Leigh Fermor, dans Vents alizés paru en 1950.

  • Le Pallet – 29 mars 2014
  • Le Pallet – 29 mars 2014
  • Le Bignon 18 avril 2014
Clave(s)

Passons au vif du sujet et faisons pour une fois dans le sérieux en donnant la parole à François-René Tranchefort, auteur de Les instruments de musique dans le monde, Edition du Seuil, 1980, tome 1, p. 45 :  » Très populaire dans le folklore cubain et la musique de danse latino-américaine, les claves se composent d’une paire de bâtons cylindriques en bois très dur (palissandre, ébène ou bois de grenadille) : l’instrument donne un son pénétrant dont la hauteur dépend de l’endroit où un des bâton frappe l’autre, tenu dans la paume de la main « . C’est tout simple d’apparence mais faut faire gaffe à ses doigts ! Vous l’avez compris, les claves fournissent une formule rythmique, invariable en cours de morceau qui court sur deux mesures et donne la pulsation aux différents genres musicaux. C’est LA clave.

Voici ce qu’en dit le pianiste Eddie Palmieri : « C’est un besoin naturel qui est là en permanence, comme la terre qui est naturellement sous nos pieds. Pour vivre nous avons besoin de l’air que nous respirons et du sol sur lequel nous marchons. La clave vient naturellement au sein de toute composition, comme le sol sous nos pieds ». Même son de cloche chez Wynton Marsialis, un as de la trompette, commentant dans The New York Times (Sunday, october 27, and Monday, october 28, 2002) le travail de son big band, lors de son passage au festival « Jazz at Lincoln Center » : « The guys that play this music the best, I’m telling you, are the guys that really know how to phrase in clave » Et d’ajouter : « It takes years just to stop being terorized by the clave ». Cependant comme le souligne Luc Delanoy dans son ouvrage Caliente : une histoire du latin jazz, Denoël, 2000 :  » Ce n’est qu’à la fin du XIXème siècle que plusieurs musiciens se rendront compte de son existence, l’extrairont de la musique pour ensuite l’utiliser de façon consciente dans leurs compositions. Alphabet de la musique cubaine, il permet au musicien de construire des phrases ». En comparsa, nous utilisons la clave dite rumba (pà, pà, – pà, pà, pà), sur d’autres morceaux, la clave son et aussi la clave 6/8.

Cloche

Instrument agricole des alpages ou cencerro ou cowbell qui, détroussé de son battant intérieur, se tient à la main et se frappe d’une batte en bois. Il permet d’obtenir deux sons : un son fermé au milieu de la cloche (kin, king!), un son ouvert (kon, kong !) sur le rebord. Vache folle, s’abstenir !

Comparsa

A Cuba c’est à la fois la danse et l’ensemble des danseurs et danseuses, parfois liés à un quartier, qui défilent avec les mucisiens pendant le carnaval. La comparsa est à l’origine une danse de procession d’origine africaine. Elle était exécutée à l’Épiphanie déclarée « Fête des Nègres » par l’Eglise au XVIIIe siècle. En cette occasion les cabildos (associations religieuses et récréatives d’entraide mutuelle regroupant les esclaves selon leur origine ethnique) défilaient en tenue d’apparat. Plus tard la comparsa s’impose lors des carnavals et des fêtes profanes. La danse est une marche syncopée exécutée au rythme de la conga. Deux styles de conga dominent à Cuba : la « Conga Habanera » de La Havane associe cuivres et percussions, la « Conga Santiaguera » ou « Conga Orientale » de Santiago de Cuba associe cornetines chinos et percussions.

  • Le Pallet 29 mars 2014
  • Cugand 3 juillet 2013
  • Le Pallet 29 mars 2014
Conga

En Afrique et dans la Caraïbe, l’instrument et le thème rythmique sont souvent désignés du même mot, c’est le cas ici : la conga désigne le rythme de la comparsa, l’ensemble des musiciens et des danseurs qui la composent et, spécialement le groupe des trois tambours ou tumbadoras, le quinto est le plus aigu, le salidor est le fut médium et le tumbador le plus grave (cf : douéllons): « Yen Yenre Guma Buena Noche Como Esta Usted ; Hasta Santiago a Pie ; Oye Como Suena Mi Chancleta : Oye ! Oye ! » soit « Yen Yenre Guma, bonsoir, comment allez-vous ? Jusqu’à Santiago à pieds, Ecoute comment sonnent mes sandales ! »

Contra

Rythme joué sur la cloche par le joueur de timbales pendant le montuno. La main gauche souligne les contre-temps sur la peau.

Cuba libre

Ahora que estamos en Cuba libre (bis)
Celebramos este carnaval
Que bueno ! (x 3)
Que buena es la libertad ! (bis)

Maintenant que nous sommes dans un Cuba libre (x 2)
Célébrons le carnaval
Que c’est bon ! (x 3)
Que c’est bon la liberté ! (x 2)

Sinon, c’est 3/10ème de rhum blanc, 7/10ème de Coca, une tranche de citron :  servir bien frais avec des glaçons.

D

Demis

Joués jusqu’à plus soif par de vigoureux musiciens, les demis résultent du démontage, récurage, recyclage de vieilles barriques promises à la jaille. Dotés d’une peau de vache ajustée par cerclage et montés sur roulettes, les demis tiennent lieu de bombos chez les Chap’ et sont joués à l’aide d’une batte en bois tenue d’une main, l’autre modifiant les sons par pression de la peau. Les demis sont depuis 2006 remplacés par une batterie, Raymond seul aux baguettes.

Descarga

Imprivisation tonique – littéralement : une décharge ! – permettant à l’orchestre de salsa de faire monter la tension.

Douéllon

Terme à l’étymologie douteuse, inconnu du lexique des spécialistes des musiques cubaines. Selon quelques érudits locaux et œnologues distingués, il s’agirait de petits tonneaux formés de douelles, planches de bois cintrées donnant au fût son apparence ventrue. Se joue à mains nues à la manière des congas.

  • Mouzillon, Fête du Muscadet, cuvée 98

F

Fête de la musique
  • le 22 juin 2002 dans les rues de Nantes, rdv quai de Versailles, stop-concert et manif à la préf, 50 Otages et Place Royale, via la rue de l’Arche Sèche ;
  • le 21 juin 2003 entre Talensac et Place Royale, dislocation de la comparsa au pied de la Tour de Bretagne ;
  • le 19 juin 2004 sur les quais du Pellerin puis rdv au Pannonica, quartier Talensac à 22 h pour une Fiesta de la musica ;
  • le 21 juin 2005 à Nantes ;
  • le 21 juin 2006, premier set devant le Pannonica à 20 h 30, second set près du Havana Café, 2 rue de la Juiverie en compagnie de Candela mi Son et de Geysa ;
  • le 21 juin 2007, pluie et vent, rue de l’Arche Sèche de 20 h à 23 h ;
  • le 17 juin 2008 au Pallet, place de l’Église ;
  • les 16, 19 et 20 juin 2009 respectivement au Pallet, à la Limouzinière et à St Lumine de Clisson ;
  • le 21 juin 2010 à Montaigu ;
  • le 21 juin 2011 toujours à Montaigu ;
  • le 21 juin 2012, encore et toujours à Montaigu ;
  • le 21 juin 2013 : euh….. à Montaigu ;
  • le 21 juin 2014 : si, si ! à Montaigu.
  • le 21 juin 2015 à Montaigu !
  • le 21 juin 2016 à Montaigu one more again
  • Montaigu 21 juin 2011
  • Le Pallet 16 juin 2009
  • « Faites de la musique » à Montaigu – 21 juin 2014
  • Montaigu 21 juin 2011
  • Montaigu 21 juin 2010
  • Montaigu 21 juin 2010
  • Montaigu 21 juin 2010
  • Le Pallet 16 juin 2009
  • 21 juin 2013 – Montaigu
  • Le Pallet 16 juin 2009
  • Montaigu – 21 juin 2015

G

Guiro

Instrument fabriqué à partir d’une courge séchée, évidée et ouverte largement sur une partie de sa coque. Des rainures parallèles y sont pratiquées. Le joueur râcle ces rainures au moyen d’une petite baguette souple, celles utilisées pour la cuisine chinoise font parfaitement l’affaire

  • guiro

H

Harmonie

Vient d’un mot grec, via sa version latine, qui signifie  » cheville, joint (de maçonnerie)  » et  » accord entre les sons « . Depuis le XIIème siècle, le mot se dit d’un ensemble des sons perçus de manière agréable par l’oreille. Contrairement à ce que laisserait supposer l’écho de certaines répétitions de l’Harmonie du Pallet, la chose désigne dans le dictionnaire de Richelet de 1680,  » les rapports justes entre les parties d’un tout, qui font que ces parties concourent à un même effet «  et par métonymie les bois, les cuivres et les percussions d’un orchestre. Les Chap : fanfare ? ensemble ? harmonie ou orchestre ?

L

Le Pallet

Commune de Loire-Atlantique, 2 400 âmes au dernier pointage, altitude : 37 m, superficie : 1067 ha, muscadet des fins palais, patrie d’Abélard (1079 – 1142), ballades dans les vignes, au Pé-de-Sèvre, à Port-Domino, randonnée musicale dans les vignes, apéro-concerts et atelier-jazz, dégustations dans les cours et les caves ; du blues, du jazz à déguster bien frais. Ces millésimes Jazz sur lie d’août 2006-2007 et 2008 sont désormais des collectors …..

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